ie

En allemand, le groupe graphique ie note une voyelle [i] longue. En alsacien, cependant, il existe à la fois des voyelles [i] longues et des diphtongues du type [ie neutre]. Il ne faut pas confondre les notations de l'une et de l'autre. Je propose de noter ie uniquement les diphtongues, par ï les voyelles [i] longues. Une autre solution aurait été possible sans doute, mais la graphie ie est en tout cas à proscrire là où c'est la voyelle simple qu'on note, puisqu'elle prête à confusion.

Selon cette convention, la graphie ie sera utilisée dans les cas où une partie importante des parlers alsaciens ont effectivement une diphtongue du type [i:e neutre], parfois [e:e neutre], et où d'autres formes (Strasbourg) présentent une voyelle [e:] très fermée. C'est le cas pour des mots comme vier "quatre" ou spaziere "se promener". En revanche ce n'est pas le cas pour un mot comme lïde " souffrir", ou Hïser "maisons", où la graphie en ie est à proscrire. N'écrivons pas de la même façon Stïr "impôt" et Stier "taureau" !

Malheureusement les choses ne sont pas toujours simples. Il y a des mots qui présentent la diphtongue en question dans quelques formes du dialecte, mais pas dans la majorité. C'est le cas pour un mot comme celui qui signifie "moulin", prononcé [me:l] dans certains parlers, mais [mi:e neutrel] dans d'autres. Sur ce point, on ne peut donc pas trouver de graphie unique valable pour tous les parlers alsaciens.